Résumé de l'affaire
Fonctionnaire licenciée sans indemnités chômage, ni retraite
Fonctionnaire civile au ministère de la défense, j'ai refusé de participer à des détournements (voir exemple) et j'ai géré avec rigueur un bureau de marchés (voir document). La hiérarchie a trouvé mon honnêteté et mon efficacité gênantes. A deux reprises j'ai été rétrogradée dans mes fonctions. Puis le ministère m'a mise d'office 26 mois en arrêt de maladie pour raisons psychiatriques, et m'a licenciée sans droit à indemnités de chômage ni retraite. J’ai refusé de participer à des détournements. Il s’agissait de faire parvenir au ministère qu’une partie d'une commande. Mon supérieur hiérarchique, chef du bureau, j’étais son adjointe a voulu se servir de moi pour une malversation sans aparaître. Il m’a demandé de me rendre dans un magasin pour commander des bibliothèques et d’en faire parvenir qu’une partie au ministère. Il était connu dans le bureau qu’il se livrait à un petit trafic. J’ai refusé. Il m’a dit « si tu refuses de participer, il n’y aura pas de place pour toi ici ». J’en ai référé au sous-directeur. Celui-ci m’a répondu : je m’en occupe. J'ai été affectée à la direction de l'Armement où j’ai dirigé avec rigueur un bureau de marchés. En quelques mois, j’ai économisé 8 millions d’euros. Mais mon supérieur hiérarchique a voulu se décharger sur moi d’erreurs qu’il avait commises. Celui-ci avait notamment décidé d’arrêter le système informatique pour simple maintenance à un moment tout a fait inopportun, c'est-à-dire quand les crédits arrivaient et permettaient de payer les industriels de l’Armement après une longue période de pénurie budgétaire. Il avait également refusé de reporter les jours de congés du personnel en février, c'est-à-dire sur l’exercice suivant, comme cela se faisait habituellement. Les personnels ont donc épuisé leurs congés lors de vacances scolaires de Noël, lors de la fin de l'exercice budgétaire, à une période d’ajustements, quand les crédits restants doivent impérativement être utilisés pour éviter leur perte et des pénalités de retard. La hiérarchie impliquée m'a retiré la signature. Dans ma nouvelle affectation à la Direction des Services financiers, j’ai demandé à voir le directeur. Le parrain de ma fille avait été son supérieur hiérarchique aux Finances. Le directeur a critiqué sa hiérarchie pour ne pas m’avoir reçue. Mais je recherchais une solution pour moi, et il m’a dit : il y a longtemps que l’on aurait pu vous avoir foutue à la porte... Il n'a pas été question de mon travail ou d'amélioration de mon poste. J'étais une simple borne enregistrant les mouvements de parapheurs, sans aucun fonds de dossiers. Durant cet entretien, le directeur a été content de me préciser qu'il avait la latitude d'aller dans les musées aux heures de bureaux, ce qu'il appréciait. J’ai fait l’objet de discrimination et de répression, écartée de toute réunion et notamment de celle faite devant tous les cadres de la direction par une société conseil, audit, sur l’organisation de la direction. En tant que sociologue j’avais pourtant réalisé une étude appréciée pour le compte du CNRS-CNAM, Laboratoire de Sociologie industrielle sur le travail chez Renault.
J’ai alerté le Secrétaire Générale pour l'Administration qui deviendra ultérieurement directeur de cabinet. Celui-ci ne m'a pas reçue en dépit de mes demandes et des paroles réconfortantes de l’huissier de service qui devant ma bonne mine m’a dit : « Ecrivez, Madame, Monsieur le SGA n’est pas avare de son temps, il reçoit tout le monde, il suffit décrire ». Il avait vu à deux reprises mon adjointe à l'Armement qui m'appréciait et qui lui avait parlé très positivement de moi. Il n'avait que de très bons renseignements à mon sujet. Des remarques d'ailleurs ont été faites auprès du chef du Contrôle général des Armées à l'encontre du premier directeur du personnel m'ayant rétrogradée. J'ai fait un recours en notation. Il m'a été répondu que l'administration était sans solution face à ce dossier... A la Cour des Comptes, le secrétariat du Premier Président, Pierre Joxe, s'est montré positif. In fine, après appel téléphonique au SIRPA, le SGA a donné des directives afin que je sois affectée à un poste remédiant à tous les dits dysfonctionnements subis dans le cadre du ministère (en fait répression). Il a chargé un administrateur civil de cette mission, de veiller aussi dans l'immédiat à ce que j'aie une vie possible et que ma hiérarchie ne s’acharne pas sur mon dossier administratif pour permettre une prochaine affectation valorisante. Mais il s'est bien gardé d'intervenir auprès du Directeur des Services financiers ou auprès d'un cadre d'un autre service. Pourtant un simple appel téléphonique de sa part eut suffi pour apporter une solution. Il voulait pouvoir prétendre ignorer l'affaire. Ma situation s'est dégradée. Le SGA a quitté le ministère. J'ai été placée dans un bureau sous les toits à un étage différent et un bâtiment différent de ceux des autres personnels relevant de la même sous-direction. Le directeur des Services financiers m'a mise à la porte de son service. La porte de mon bureau a été fermée à clef sans que je puisse y pénétrer. J'ai informé de la situation le service du personnel et le ministre de la Défense en personne et personnellement grâce à une adresse trouvée sur le Whose s who. Une très mauvaise ambiance régnait au cabinet du ministre, m'avait-on rapporté, "on se tirait dans les pattes ". Des pressions ont été exercées sur mon fils mineur élève à l'Ecole des Pupilles de l'Air par l'assistante sociale agissant pour le compte du service du personnel, via le médecin du travail et de prévention. On ne pouvait pas le mettre à la porte par ce qu'il était mineur, mais sa mère devait se mettre en arrêt de maladie pour raisons psychiatriques et même être internée. Devant mon refus de me mettre en arrêt de maladie pour raisons psychiatriques et une certaine impossibilité pratique, le ministère m'a mise d’office lui-même en arrêt de maladie pour raisons psychiatriques pendant 26 mois (4/08/1998 au 4/10/2000). Le médecin du travail ayant demandé cette mesure ne m'a ni convoquée ni vue. Celle-ci d'ailleurs m'avait dit auparavant : "Madame, vous ne rendrez pas l'administration propre. (Je n'avais pas cette prétention). Au ministère de la défense, il y a un service médical, il faut s'en servir". Son rapport et ses certificats ne m'ont pas été transmis en dépit de demandes. La décision du comité médical du 10/08/2000 me plaçant en arrêt de maladie pour 11 mois est rétroactive sur 8 mois et ne m'a jamais été communiquée, mais elle est visée dans un arrêté. Aucun fait relevant de la psychiatrie n'est à ma charge. Ma hiérarchie n'a pas établi de rapport en ce sens. Aucun psychiatre ne m'a estimée malade mentale (voir expertise). Dans son analyse le propre psychiatre du ministère a écrit que je n'étais « en aucun agressive ni vindicative », que j'avais « un intellectuel supérieur d'un excellent niveau » et « une importante dévotion pour le travail ». Il a aussi noté « Elle ne demande qu'une chose, c'est d'être réintégrée dans des fonctions non humiliantes pour elle » Dès le début de la mesure, j'ai envoyé des certificats médicaux prouvant que j'étais saine d'esprit. Suite à l'intervention de Françoise Giroud auprès de Lionel Jospin, alors Premier ministre, il a été mis fin à ma mise d’office en arrêt de maladie pour raisons psychiatriques. Mon directeur est parti du ministère sans faire de pot. Le sous-directeur a disparu quelques mois pour réapparaître en tant que Contrôleur des Armées. Le médecin du travail a quitté la fonction publique. Les ardeurs du comité médical ont été freinées. Mais Lionel Jospin n'a pas réglé mon affaire sur le fond, il a surtout souhaité l'étouffer. Mon histoire devait passer inaperçue. Il ne s'agissait pas de m'accorder une promotion ou simplement de me réhabiliter. Lionel Jospin n'a pas demandé mon affectation à Matignon et n'a pas apporté de solution à ma situation. J’ai été convoquée par le chef de bureau chargé de la gestion des attachés qui m’a dit avoir reçu à mon endroit des instructions très précises de son directeur. Il m’a menacée d’appeler la gendarmerie pour me faire sortir... J’ai relaté ces faits dans un écrit resté sans réponse jusqu’à la couverture offerte par le directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie. A l'approche des présidentielles, le ministère m'a affectée d’office à un poste situé à un niveau hiérarchique plus bas que celui reçu lors de mon arrivée au ministère vingt ans plus tôt, discriminatoire par rapport à mon statut, discriminatoire aussi au regard des conditions médicales. Il m’imposait des trajets incompatibles avec mes problèmes à la colonne vertébrale (voir certificat médical). Le directeur s'est arrogé le droit de statuer sur des questions médicales en lieu et place de médecins. Il était parfaitement au courant des problèmes médicaux soulevés (voir document). Aucun autre poste ne m’a été proposé. Pourtant mon dossier administratif et l'expertise du propre spécialiste du ministère témoignaient de mon importante dévotion pour le travail. Je n'ai pas pu consulter mon dossier. Je n'ai pas eu la possibilité de m'exprimer devant une commission. Ma réponse a été détournée par le directeur adjoint du personnel, mais aucun représentant du personnel n’a voulu participer à cette mesure. J’ai été licenciée sans droit à indemnités de chômage ni retraite (05/02/2002) comme suite à ma mise d'office en arrêt de maladie pour raisons psychiatriques. Je n'ai pas été convoquée auprès du comité médical. Une telle mesure nécessitait pourtant l'avis favorable de cette instance. Or tel n'est pas le cas. J’élevais seule mes enfants. Mon dernier directeur, le directeur des Services financiers, m'a dit : « Au ministère de la défense la hiérarchie est toute puissante. C’est elle qui nomme aux emplois. Ce ne sont pas les syndicats. Nous, on en a de la chance. » J'ai établi un recours devant les tribunaux administratifs et j'ai aussi porté plainte pour faux, usage de faux, discrimination et harcèlement. Je n’ai pas pu faire valoir mes droits en raison des interventions du pouvoir auprès des tribunaux. Devant le tribunal administratif, je n’ai pas pu faire valoir mes droits en raison de la lettre du directeur de cabinet (voir) et de celle de deux pages du ministre de la défense (voir) transmise à la cour sans respect du contradictoire, montrant leurs accords avec les mesures prises et désinformant. Pourtant ceux-ci n’ont rien pu constater, j’ai été licenciée juste avant leur arrivée au ministère, en outre un député avait mise en garde la ministre. Je me suis alors portée devant la Cour administrative d’appel. Pour obtenir un document médical justifiant de ma mise d’office en arrêt de maladie pour raisons psychiatriques de 26 mois, et donner raison au ministre, le ministère a essayé de m'interner d'office, grâce à des convocations anonymes auprès d'un hôpital psychiatrique et grâce à l'intervention de la police en vue d'un arrêté préfectoral (voir documents). Des repérages ont eu lieu dans mon immeuble pour introduire une équipe médicale désinformée. J’ai du quitter rapidement mon domicile et j’ai contacté 2 experts psychiatres assermentés - dont l'un compétent en cassation - qui ont attesté de ma parfaite santé mentale (voir document). Alors, après avoir géré ma requête pendant près de 2 ans et envoyé des injonctions à conclure au ministère, la Cour s’est défaussée en refusant d’examiner mon dossier, prétextant à tord que je n’avais pas respecté les délais (voir document). Quinze jours après le jugement, Michèle Alliot-Marie a mis fin aux fonctions du directeur du personnel qui m'avait licenciée (voir), reconnaissant par là que j'avais raison, mais celle-ci ne m'a pas permis de faire valoir mes droits, et bien au contraire. En cassation, les juges ont reconnu que ma requête en appel avait été déposée dans les délais impartis et que la Cour administrative d’appel aurait dû l’examiner. Le jugement du Conseil d'Etat reconnait que j'ai satisfait aux conditions de formes. Toutefois, les débats n’ont pas été rouverts contrairement à l’usage en alléguant ainsi une bonne administration de la justice en raison des circonstances...Les juges n'ont pas pris en compte mon dossier sur le fond (voir document), ce qui est parfaitement discriminatoire, tout en statuant sur le fond. Il a été fait abstraction notamment de l'absence de communication de pièces par le ministère, de l'aspect pénal - des faux du médecin du travail, des faux du directeur du personnel lors de mon licenciement -, des expertises des psychiatres assermentés attestant de ma bonne santé mentale, du mémoire déposé par mon avocat le 2 février 2007 et de la réglementation, en particulier pour mon licenciement de l'absence d'accord des représentants du personnel et de celui du comité médical. Michèle Alliot-Marie était devenue ministre d'Etat et ministre de l'Intérieur. La Cour européenne des Droits de l’homme n’examine les dossiers que dans la mesures où les requérants ont satisfait aux conditions de forme dans le pays d’origine. Le Conseil d'Etat dans son jugement p.2 précise que tel est le cas (voir page 4). De nombreuses pièces ne m'ont pas été communiquées en dépit de l'accord de la CADA. Mon dossier aurait donc dû être examiné sur le fond par plusieurs juges. Mais il n'en a pas été ainsi. Le jugement correspond au formulaire standard envoyé pour les affaires écartées pour défaut de formes ; il n'a été signé que par un seul juge. La liste des pièces non communiquées par le ministère, en dépit d'avis favorables de la CADA (Commission d'Accès aux Documents Administratifs) suffisait à elle seule à me donner raison devant les tribunaux. Il s’agit notamment :
Au pénal, avant que le directeur de cabinet et de la ministre de la défense n’aient écrit leurs lettres à mon sujet, j’ai été reçue très aimablement par les services du Procureur. Un policier inquiet est venu à mon domicile pour me soutenir. La doyenne des juges d'instruction a pris la peine de me relancer dans ma démarche et a ouvert une information judiciaire. Puis mon affaire a été affectée à une juge d’instruction et aucune des pièces que celle-ci m’a présentées n’avait été déposée par la partie adverse, mais elles provenaient toutes du ministère. La plainte de mes enfants qui se sont portés partie civile, a bien été enregistrée par la doyenne des juges d'instruction, mais ils n'ont pas été entendus et à ce jour aucun jugement ne statue sur leur démarche. J'ai été condamnée à une amende civile ; je ne percevais aucune indemnité de chômage, ni retraite. En résumé, en raison de l'acharnement de Michèle Alliot-Marie, aucun tribunal n'a examiné les pièces de mon dossier sauf le tribunal administratif qui l'a fait au vu de la lettre de celle-ci transmise sans respect du contradictoire. La justice n'a pas tenu compte de l'absence de communication de pièces par le ministère de la défense. Je me suis rendue au Grand Débat national le mercredi 13 mars 2019 pour une séance intitulée "Services publics de demain : lesquels supprimer, améliorer ou inventer ?" J'ai exposé ma situation. J'ai demandé aux organisateurs leur soutien et la remontée de mon histoire auprès d'Emmanuel Macron : il m'a été répondu de façon positive. Toutefois, à ce jour je n'ai pas eu de retour. L'assistance était très clairsemée. Ce qui n'est pas acceptable à l'étranger, n'est pas acceptable en France. Ne pas prendre ma défense alors que j'ai été économe des deniers de l'Etat, revient cher en encourageant des pratiques répressives au sein de l'administration face à l'honnêteté et l'efficacité. Une solution pour moi représente aussi une solution pour tous : de sérieuses économies dans le fonctionnement du pouvoir et un pas vers la démocratie. Que veulent les Français ? Le préjudice financier est toujours d’actualité. Le ministère me verse une retraite de 1.239 euros soit amputée de plus de 50%. Les médecins experts ont aussi noté aussi ma souffrance. Ceux qui ont exercé de la répression à mon encontre bénéficient des largesses de la République, de pensions très confortables, n'ont fait l'objet d'aucune condamnation et même sont décorés de la Légion d'Honneur. Mon histoire comporte des points communs avec l’affaire Dreyfus par l'acharnement de la hiérarchie. Lionel Jospin a participé aux législatives et présidentielles 2022, mais il n’a pas écrit une ligne pour me permettre de me rétablir dans mes droits Je demande à ce que mon dossier reprenne un cours normal, ma réhabilitation, une retraite équitable et mon indemnisation, ce qui conduira aussi à une nette amélioration du système, à une administration économe. Le journaliste canadien Daniel Milord Albertini a publié des articles sur l'affaire, le dernier fin septembre 2023, et il s’est étonné du silence de la presse française. Merci de m’apporter votre soutien afin que les médias se mobilisent en France à mon sujet. Cette diffusion m'apportera une solution et le pouvoir fonctionnera autrement, améliorant pouvoir d'achat et retraites, et permettant la transition écologique.
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Lettre à Emmanuel Macron.pdf Le Grand Debat National.pdf Florence Jarrier lors d'une réunion du grand débat national. Echange de mail - le grand debat national.pdf Sommaire I - Les faits au ministère II - Justice et pouvoir III - A présent Signer la pétition
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